Giovanna Rincon, directrice de l’association Acceptess-T, était auditionnée ce lundi en tant que témoin-expert au procès des trois hommes accusés d’avoir tué la travailleuse du sexe trans Vanesa Campos en 2018. Elle revient sur les conséquences de la pénalisation des clients et les dispositifs mis en place par l’association pour lutter contre les violences.
Vanesa Campos. Un nom devenu le symbole des violences infligées à la communauté de travailleuses et travailleurs du sexe transgenre du bois de Boulogne. Trois ans et demi après le meurtre de cette «fille du bois» – comme elles se surnomment, le procès des trois hommes accusés de l’avoir tuée s’est ouvert mardi dernier et se tient jusqu’au 28 janvier devant la cour d’assises de Paris.
Dans la nuit du 16 au 17 août 2018, cette travailleuse du sexe avait été tuée d’une balle dans le thorax au bois de Boulogne. Depuis, plusieurs associations telles qu’Acceptess-T – qui accompagne les personnes trans vendant des services sexuels – pointent du doigt la loi de 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées. Elles estiment que la pénalisation des clients est à l’origine de l’augmentation des meurtres et agressions envers la communauté, notamment au bois de Boulogne.
Ce mardi, Giovanna Rincon, directrice d’Acceptess-T, l’a d’ailleurs rappelé à la barre. Auditionnée en tant que témoin-expert pour la première fois, elle a insisté sur le fait que les violences «conti…